Jurisprudence du travail isolé : Attention aux sanction sans Dispositifs de protection PTI-DATI !

Avocate assise à son bureau, entourée de symboles de la justice comme une balance en or, un marteau de juge et des pièces de monnaie, évoquant l'administration de la justice et les considérations financières dans le droit.

Pour ceux qui ne sont pas encore familiers avec le sujet, la PTI-DATI (Protection du Travailleur Isolé et Dispositif d’Alarme pour Travailleur Isolé) représente une solution efficiente de prévention permettant d’effectuer un appel volontaire ou automatique pour alerter les secours en cas de problème.

Ce dispositif de prévention et de protection est essentiellement recommandé pour les individus qui travaillent seuls de manière permanente ou temporaire et qui sont exposés à des situations à risque sans la présence d’un collègue pouvant les aider en cas de nécessité. Un employé est considéré comme un « travailleur isolé » dès lors qu’il exerce ses fonctions loin de la vue ou de l’ouïe de tout autre individu.

Les solutions PTI-DATI se présentent sous différentes formes, telles qu’un téléphone DATI, une montre PTI ou encore un boîtier GSM.

Au niveau législatif, il est important de comprendre le rôle de la jurisprudence concernant la protection du travailleur isolé dans le cas d’un salarié non protégé. La jurisprudence englobe l’ensemble des décisions de justice relatives à une question juridique donnée, soit toutes les décisions rendues par les juges.

En ce qui concerne la jurisprudence PTI-DATI, nous pouvons nous interroger sur les droits et les obligations des employeurs vis-à-vis des salariés non protégés. Dans de nombreux cas concrets, un salarié non protégé peut engendrer des coûts importants pour l’entreprise et des risques juridiques pour les dirigeants.

Jurisprudence travailleur isolé : Obligations Imposées par le Code du Travail

Conformément à l’article 4121-1 du Code du Travail, l’employeur est soumis à une obligation de sécurité, avec une obligation de résultat. Autrement dit, il doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de tous ses travailleurs. Une démarche de prévention doit être systématiquement mise en place. Une analyse approfondie de chaque poste de travail et une communication efficace avec les travailleurs permettront de déterminer rapidement les mesures à prendre.

En cas de non-respect des obligations imposées par le Code du Travail, l’employeur peut être tenu responsable de dommages et intérêts en cas de préjudice physique ou moral subi par le salarié.

Pour bien comprendre l’importance de ce problème et les répercussions de la jurisprudence dans ce domaine, examinons quelques exemples récents d’application de la jurisprudence dans la vie quotidienne.

Exemples de Décisions de Justice :

  • Manquement à l’obligation de sécurité et préjudice d’anxiété : Cour d’appel de Versailles, chambre sociale, 14 février 2017, n° 15/01654 

Un salarié est victime d’un malaise alors qu’il travaille seul dans un local technique. La Cour d’appel condamne l’employeur pour manquement à son obligation de sécurité et lui ordonne de verser des dommages et intérêts au salarié pour le préjudice d’anxiété subi.

  • Absence de PTI et non-respect des prescriptions de la CARSAT : Tribunal judiciaire de Saint-Étienne, 14 novembre 2018, n° 17/00417

Un employeur est condamné pour avoir mis en place un système de protection individuelle non conforme aux prescriptions de la CARSAT, notamment en l’absence de PTI-DATI pour les travailleurs isolés.

  • Incapacité de travail et lien de causalité : Cour d’appel de Paris, chambre sociale, 28 novembre 2017, n° 16/08344

Un salarié est victime d’un accident alors qu’il travaille seul. Le système d’alerte ne fonctionne pas. La Cour d’appel condamne l’employeur et reconnaît le lien de causalité entre l’absence de PTI-DATI et l’incapacité de travail du salarié.

  • Cour d’appel de Grenoble, chambre sociale, 20 février 2020, n° 18/01774

Un salarié est victime d’une chute mortelle alors qu’il travaille seul dans un silo. La Cour d’appel condamne l’employeur pour ne pas avoir fourni à la victime un dispositif PTI-DATI, ce qui aurait permis de donner l’alerte plus rapidement.

Il est essentiel de prendre en compte la jurisprudence, car un salarié non protégé peut engendrer des coûts considérables en cas d’accident et des risques importants de condamnation des dirigeants d’organisations professionnelles. Il est donc primordial d’anticiper et de mettre en place des dispositifs d’alerte pour les travailleurs isolés. Ces équipements jouent un rôle important dans la prévention, l’alerte, la localisation et la communication en cas de situation d’urgence. L’intervention des secours peut ainsi être facilitée dans les meilleurs délais.

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Sources d’information :