Depuis 1991, les obligations légales des employeurs en matière de protection du travailleur isolé ont évolué vers un renforcement des règles. C’est un sujet d’une importance capitale dans le monde du travail.
C’est un enjeu majeur en termes de santé et de sécurité au travail. En raison de leur isolement et de leur éloignement physique des autres collègues, cette catégorie de travailleurs se retrouve particulièrement vulnérable en cas d’accident corporel. Les employeurs sont tenus de mettre en place des appareils de protection efficaces afin de réduire sensiblement le temps d’intervention en cas d’urgence vitale.
Historiquement, la question de la PTI a gagné en importance avec les années. L’évolution des outils de travail, l’industrialisation de nombreux secteurs d’activité ont augmenté la probabilité de risques professionnels. La nécessité d’une norme spécifique pour les travailleurs isolés est devenue vite une évidence.
La réglementation a permis d’établir des règles incombant à l’’employeur. Celui-ci est tenu par la loi de garantir la sécurité et de protéger ses employés, même les intérimaires. Ceux travaillant seuls sont d’autant plus concernés. Ces mesures impliquent une évaluation des risques pour chaque poste de travail, la mise en place de mesures préventives performantes et la fourniture d’équipements de protection adaptés.
Selon l’article R4543-19 du Code du Travail, « un employé travaillant seul doit pouvoir alerter rapidement en cas de détresse et recevoir une assistance prompte ».
L’article L. 230-2. – I. de la Loi 91.1414 du 31 décembre 1991 du Code du Travail sert également de référence.
Ces mesures englobent la prévention des risques, la formation, ainsi que l’organisation.
Pour répondre à ces règles, les chefs d’entreprise investissent dans des PTI-DATI.
Les articles R4323-97 et R4323-98 du Code du Travail détaillent les modalités de mise à disposition et d’utilisation de ces solutions de protection individuelle. Elles prennent en considération différents éléments tels que la gravité et la fréquence du risque, les caractéristiques de la profession et la technologie de chaque système.
Parmi les dispositifs d’alarme pour travailleur isolé, on trouve des montres connectées, des boîtiers ou badges clipsables, des applications pour smartphones, etc. Solliciter l’avis du salarié dans le choix du dispositif d’alarme présente un intérêt afin de garantir un port continu de l’outil. Ces systèmes ont une fonction de détection automatique ou manuelle de situations telles que :
- absence prolongée de mouvement quelconque
- position de verticalité anormale
- dispositif homme mort
- géolocalisation
Une alarme intégrée dans le dispositif donne l’alerte aux différents acteurs des secours (centre télé alerte, pôle de sécurité de l’entreprise, responsable de secteur ou dirigeant). Pour garantir une localisation en toutes zones, des balises indoor peuvent se rajouter en option à l’équipement de base.
L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) est un interlocuteur fiable pour aider les employeurs à choisir le système dati le plus adapté à l’activité. Leurs recommandations vont garantir une intégration optimale dans le plan de prévention.
Les milieux professionnels concernés sont nombreux : industrie, construction, maintenance, surveillance, emplois à domicile, employés de stations de montagne, chauffeurs routiers, travailleurs agricoles ou forestiers, etc. Un employé de bureau qui reste dans les locaux de l’entreprise après le départ de tous ses collègues est considéré comme un travailleur isolé.
La protection du travailleur isolé est un domaine en constante évolution. Il est nécessaire d’adopter une grande vigilance et une adaptation continue. Les DATI représentent un élément majeur de la protection au travail. Ils sont simples d’utilisation, fiables et performants.